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Montée des emplois tertiaires et classe moyenne
--> L. Chauvel "Groupes sociaux et stratification sociale" dans les cahiers Français, n°291 2°trimestre 1999

Etude des PCS en SES et document de L.CHAUVEL

"Si les deux premiers arguments ne font guère débat, les diagnostics en termes de moyennisation et d'expansion des catégories supérieures sont plus souvent controversés [...]
Désormais, la moyennisation est plus problématique. Les professions intermédiaires, [...] que l'on appelait naguère  les cadres moyens dans la mesure où leur position n'est ni celle d'exécutants, ni celle de salariés de direction ou de conception, ont longtemps été l'archéotype des classe smoyennes. Sans néanmoins décliner, cette catégorie a connu un freinage important de sa croissance numérique.
[...] Numériquement, les cadres sont une catégorie sociale en nette expansion. Même pour la période récente, l'aspiration vers le haut semble fondée. Néanmoins, deux critiques y ont été opposées. D'une aprt, ce ne serait pas la même chose que d'être cadre en 1964, lorsque la catégorie représentait 5% de l'emploi, et en 1999, avec 13%, et la catégoriepourrait être moins élevé socialement parce que moins sélective que naguère, d'où une idée de banalisation des cadres. D'autres part, moins hypotétiquement, on note que le développement par génération de la population des cadres a connu un grand ralentissement. [...] Vraie sur le long terme, l'expansion des catéogires supérieures est plus problématique pour les nouvelles cohortes d'entrants.
Par ailleurs, la décroissance des catégories populaires dissimule des phénomènes complexes : lorsque que l'on additionne employés et ouvriers, [...] on observe effectivement un déclin de cette population dans l'ensemble de l'emploi. Mais si l'on compte en outre les chômeurs ayant eu un emploi d'employé ou d'ouvrier, la dynamique est tout autre : depuis 1964, ces catégories populaires représentent invariablement 55 à 60% de la population, selon que l'on compte l'emploi ou la population active.
Par conséquent, il n'y a pas de disparition des catégories populaires, mais tertiarisation (passage des ouvriers aux employés) et expansion des sans-emploi, ce qui ne correspond pas à une logique d'élevation dans l'échelle social, bien au contraire."

Ecrit par Skipp', le Samedi 27 Novembre 2004, 23:00 dans la rubrique "@ctualité".


Commentaires :

  Voxifera
Voxifera
28-11-04
à 00:51

Mais dans le même temps il a depuis toujours une augmentation moyenne des revenus. Ce texte se base sur les divisions sociales et non sur le mode de vie. Un ouvrier d'aujourd'hui vit bien mieux qu'un ouvrier de 1950. De plus, je ne usis pas sûr qu'il soit pertinent de ranger les employés dans la "classe populaire" tant cette strate est disparatres sur le niveau des révenus. En fin de compte, on s'en moque des inégalités, l'important est que les catégories populaires puissent vive décemment (ce qui est loin d'être gagné, j'en convient !)
De plus, on ne pourra jamais faire disparaitre les inégalités, même Marx admettaient des inégalités dans son régime communiste.

Et je ne pense pas non plus que l'on puisse parler de "classe" aujourd'hui car la mobilité sociale est beaucoup plus rapide aujourd'hui qu'au siècle dernier (mon père est cadre supérieur et fils d'ouvrier.)

En revanche, et là c'est tout à fait exact, le chômage est préocupant dans notre société et cela depuis la crise économique qui a débuté en 1974 et n'est pas achevée aujourd'hui.

Maintenant, ce n'est pas le tout de faire des constats, il faut proposer des solutions. En as-tu ? Moi apres 4 ans d'économie je n'en ai pas !