"Le jour du 14-Juillet / Je reste dans mon lit douillet / La musique qui marche au pas / Cela ne me regarde pas", chantait Brassens. Nous, on ne va pas se défiler. Parce que celui-là, c’est du concentré. Tenez, ces gros engins roulant au pas sous le cagnard, ça ne vous rappelle pas les bouchons ? Et puis, filmés de haut, ces petits soldats de marbre, ne dirait-on point des fourmis à l’assaut d’un pique-nique ? Il y a aussi du défilé de mode dans l’air, l’érotisme en moins : " Le béret est rouge, le pantalon terre de France ", entend-on. Bah, faut bien meubler. D’ailleurs, pour l’occasion, France 2 a fait péter le mode " multi-écran " façon " vingt-quatre heures chrono ". Las ! Pas grand-chose à se mettre sous la dent : une fontaine qui mouille, un obélisque qui bande, un soldat inconnu, un politique aux corneilles. Circulez, il n’y a rien à voir ! Quand soudain : " Chute à l’arrière ! " aurait-on glapi sur le Tour de France. Les hélicos ont effrayé les chevaux. Et un cavalier de Sa Très Gracieuse Majesté de claudiquer sur les pavés : " Il se souviendra de son défilé du 14-Juillet. " Nous aussi.

Sébastien Homer