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Une petite visite

Blog de Skippyremi http://skippyremi.joueb.com

Redaction, d'après un texte des "allumettes suédoisesé" de Robert Sabatier
--> Sujet: Le père Bougras raconte la scène a un ami. A la fin du récit, il défend le parti des enfants tandis que son ami justifie l'intervention

Le lendemain dimanche, à la sortie de la basilique, le père Bougras s'entretient avec Monsieur Gastounet, l'instituteur de l'école des garçons du quartier Montmartre, lorsque soudain, David, de confession juive, alors qu'il jouait avec Olivier, bouscule les deux hommes.

-         Ah ! Les jeunes, plus aucun respect pour vous, Bougras et pour moi, leur propre instituteur !Ah! la belle armée française avec de tels chenapans!  Je me rappelle moi, en 1917, les élèves que j'avais en classe ne bougeaient pas,…et aujourd'hui ce sont des adultes responsables …

-         Oh, monsieur Gastounet, laissez-les s'amuser, entonne Monsieur Bougras. Après cette fichue guerre, il faut bien qu'ils reprennent goût à la vie ! Par exemple hier, tiens! Ils nous ont fait partager un  agréable moment.

-         Allons bougre ! Quel tour ont-ils encore bien pu imaginer ?

-         Vous voulez le savoir ? Eh bien, commence le vieux Bougras,  après des dizaines de tentatives de farces auprès de marchands et de commerçants, Loulou et Olivier avec les vieux sacs, roulés en saucisson, utilisés par les auxiliaires de la ville pour diriger les eaux de nettoiement, barrent alors le bas de la rue Labat et l'artère secondaire, la rue Lambert. Loulou s'éclipse un instant, rentre chez lui en trombe et ressort aussitôt avec une clé à molette…

-         Quoi?  Une clé à molette! Un instrument de travail dans les mains de jeunes aussi peu respectueux! Un comble,  s'esclaffe Gastounet.

-         Oh, monsieur Gastounet, enchaîne Bougras en reprenant son souffle, vous exagérez. Bon, où en étais-je ? Ah oui ! Donc, voilà notre Loulou qui s'empresse alors d'ouvrir la bouche d'eau…, libérant ainsi un large flot d'eau.

-         Avec de tels jeunes, c'est l'état de crise, vocifère monsieur Gastounet, ils veulent donc provoquer une inondation ou quoi?

-         Quel grand mot! Bien laissez moi parler…! Une véritable petite mare se forme alors rue Labat. Les deux jeunes se déshabillent, explique Bougras, pataugent puis s'éclaboussent, mimant les gestes des baigneurs et des plongeurs, un véritable petit spectacle à domicile…, enfin, dans la rue!!

-         Pouah !! Des inconscients, oui !

-         Mais non, ils n'ont jamais vu la mer, dit soudain le vieux, à peine sur une image ou une carte postale, peut être. Car, entendez moi bien Monsieur Gastounet ils se croyaient réellement à la mer, vous vous rendez compte, la mer! Jamais je ne les ai vus aussi heureux. C'était un vrai bonheur ! Tenez, j'en suis encore tout retourné….

-         … Eh bien, Monsieur Bougras, vous êtes bien sensible. Croyez vous qu'ils aient pensé aux dégâts que l'eau peut provoquer?  . Sans parler du prix de l'eau et de sa rareté !! argumente Monsieur Gastounet.

-         Voulez-vous savoir comment cela s'est fini ? demande le vieux Bougras tout en commençant à descendre les marches du Sacré-Cœur.

-         Ah! Parce que leur bêtise n'a pas duré plus longtemps, pouffe l'instituteur.

-         Non, … un agent de  police est sorti du commissariat de la rue Lambert, en s'époumonant dans un sifflet.. Par un vaillant réflexe d'efficacité, les mômes ont ramassé leurs fringues et une course poursuite a débuté alors rue Lambert. Les badauds outrés par si peu de pudeur tournaient la tête, et l'agent, vite essoufflé, a préféré arrêter là sa course et régler les problèmes de la vanne d'eau ouverte! Le pauvre flic, lui aussi a profité de la "mer" il est rentré trempé dans son commissariat ! ajoute Monsieur Bougras , encore tout excité.

-         Ah ces jeunes ! Aujourd'hui l'eau, et demain le feu peut être! Il faut faire quelque chose ! Monsieur l'agent a bien agi ! Il fallait faire cesser ce jeu là le plus rapidement possible. Et vous , Bougras, à votre age, vous acquiescez ces bêtises, n'a t-on pas idée!

-         Eh Gastounet, s'emporte Bougras, vous oubliez que ces jeunes  s'amusaient fort bien, J'ai même bien l'impression que vous êtes jaloux de l'idée de génie de ces deux jeunes gens…

Moi non!! bougonne Monsieur Gastounet…  Et puis il est inutile de discuter avec vous, vous les soutenez sans arrêt. Le quartier est rempli de teignes, il y a aussi Grain de Sel et Anatole, les teignes de Montmartre ou encore Riri… voire David. Vous avez vu David comme il nous a bousculé! J'espère bien que la peur de l'uniforme les empêchera de récidiver, continue monsieur Gastounet en maugréant et en s'éloignant.
Ecrit par Skipp', le Samedi 20 Mars 2004, 14:50 dans la rubrique "Mes Textes".