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Blog de Skippyremi http://skippyremi.joueb.com

Chroniques De La Mort Annoncée De notre Société
--> ici : http://espace-prive.over-blog.com/article-2997149.html
15000 fonctionnaires en moins l'an prochain pour réduire le déficit de la France (on y croit). J'en vois qui ont les yeux qui pétillent.

 

Dans le nombre, il y a 8500 emplois dans l'Education Nationale dont 5000 postes d'enseignants qui vont voler. On nous ressort les 1800 profs qui ne sont pas devant élèves. Certes, dans le tas sont comptabilisés les syndicalistes (ouh, les affreux !) et ceux qui ont été placés dans divers bureaux des rectorats ou d'ailleurs pour incompétence. (Pour ces derniers, il faudrait peut-être revoir le mode de recrutement et la possibilité de reconversion, chose quasi impossible dans l'Education Nationale, contrairement à beaucoup d'autres administrations). Sont aussi comptabilisés les itinérants pour le suivi d'enfants handycapés et les titulaires remplaçants sans qui l'absence d'un enseignant devient vite un gros problème pour un établissement.

Il y aurait trop d'enseignants. Le calcul de ce "trop" se fait de façon très administrative : on prend le nombre d'enfants, on divise par le nombre d'enseignants et ça nous fait tant par classe. On calcule de la même manière le nombre d'heures d'enseignement par élève. Comme tout cela coûte cher, on rabiote. On supprime les heures supplémentaires pour les projets culturels ou l'aide aux plus défavorisés. On redispache pour arriver au quota imposé, et le tour est joué. C'est comme ça qu'on supprime des enseignants mais que "la moyenne de 24 élèves par classe ne changera pas", dixit ce cher de Robien.

Faire de tels calculs c'est ignorer la spécificité de chaque endroit. Un enseignant du fin fond du Cantal serait-il moins productif avec ses 15 élèves qu'un enseignant de centre ville avec les 30 dont il s'occupe ? Pédagogiquement, le contraire se démontre facilement, sauf que la productivité en matière d'enseignement n'a pas la même définition côté prof que côté Ministère de l'Economie...

C'est aussi ignorer les réalités du terrain. On n'enseigne plus comme avant, avec des enfants qui ne mouftent pas au fond de la classe. La société a créé de nouveaux élèves avec des problématiques parfois ingérables dans une classe voire même au sein d'un établissement.

C'est vrai que l'enseignement ne rapporte pas d'argent. C'est vrai que de traiter les cas particuliers ou une frange de la société qui demande un peu plus d'attention coute cher. Mais n'est-ce pas un choix politique (au sens noble) à faire ? J'écoutais hier Serge Portelli, magistrat, qui disait que louper l'insertion des jeunes enfants dans le système scolaire, c'est laisser émerger la délinquance dans les années à venir. Par la suite il sera trop tard pour légiférer ou faire de la répression. Notre pays qui fait parti soit disant des plus grandes puissances mondiales ne se dote pas de l'Ecole à laquelle elle devrait aspirer.

Ne pas prendre en compte les problèmes de l'Ecole, réduire ses moyens d'action c'est faire crever la société à petit feu. A croire que ce gouvernement ne cherche que ça en misant purement et simplement sur l'abêtissement du peuple*. Il y a bien évidemment des reformes à engager dans l'Education Nationale, mais sûrement pas comme ça et dans ce sens. (Ni pendant que la France a les yeux rivés sur le ballon rond....)

Ecrit par Skipp', le Mardi 27 Juin 2006, 23:37 dans la rubrique "Textes d'Auteurs".