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Blog de Skippyremi http://skippyremi.joueb.com

[appel à la vie] LETTRE OUVERTE AUX ADOS.
--> La VIGIE >> http://fqsabis.free.fr/minisite.php?op=corsaires

LETTRE OUVERTE AUX ADOS.

J'ai 30 ans. Je me suis marié il y a 7 mois et dans quelques mois je serais papa d'une petite fille ? Je crois qu'on va l'appeler Lucie. Et j'ai un chien, un Golden qui s'appelle TANGO. Il y a 3 ans j'ai concrétisé un rêve de gosse. On habitait en appartement et il n'était pas question d'avoir un chien. Alors je me suis toujours dit que lorsque je serai grand, j'aurai une maison avec un jardin et je m'achèterai un chien. J'ai attendu 27 ans et je l'ai eu. Récemment on a faillit le perdre à cause d'une grave maladie. J'ai eu peur comme jamais, on a remué ciel et terre et on l'a peut être sauvé : l'avenir nous le dira, mais au moins on a une chance et c'est déjà beaucoup alors que tout semblait désespéré.
Quand j'étais plus jeune, j'étais mal dans ma peau. Je me trouvais nul et moche et les copains me le rendaient bien. Coups, insultes, mépris aggravé par un beau-père odieux, tyrannique et sadique. Je n'ai jamais voulu mourir mais pour moi la vie était une souffrance constate et sans issue.
Je ne me suis pas drogué, je ne suis pas tombé dans l'alcool (j'ai quand fait de sacrés bringues), j'ai juste écrit. J'ai écrit mes peines, ma mélancolie, mes souffrances, mes doutes et mon rejet du monde. Parfois cela me faisait du bien, parfois pas du tout, mais j'ai écrit. J'ai toujours mes textes d'ailleurs que je n'ai jamais relus. Et allez savoir pourquoi, aujourd'hui je suis marié à la plus belle des femmes, je vais avoir le plus beau bébé du monde et j'ai le plus beau chien du monde. Vous pouvez trouver ça ridicule, et alors ? Moi ça me plaît et c'est là l'essentiel. Chacun prend son pied comme il veut, non ? Ce que je sais aujourd'hui, c'est que si j'avais craqué il y a15 ans, je croupirais aujourd'hui dans un trou et je n'aurais ni femme, ni bébé, ni chien. Cela aurait été dommage, pour moi et pour les trois êtres les plus importants de ma petite vie.
Je parle peut-être comme un vieux con mais quinze ans ont passé depuis mon adolescence.
L'adolescence est l'âge de tous les possibles, de tous les espoirs et de tous les désespoirs. On se cherche, on tente de se construire et de trouver sa place dans un monde qui n'est pas le notre et qui n'est pas fait pour nous. Solitude, moqueries, impression de ne pas être compris, entendu, écouté par personne. Le spleen total comme le décrit si bien BAUDELAIRE.
A force de broyer du noir, l'obscurité nous gagne et l'on se surprend à se dire que si tout prenait fin, ce serait l'exquise délivrance. Ne plus voir, ne plus entendre, ne plus sentir, ne plus souffrir. On pense à comment on pourrait en finir, on se met en scène, on existe enfin, on tient le 1er rôle, le dernier rôle, le plus éphémère, le moins reluisant, celui qui s'est barré laissant en plan sa famille, ses amis. Le rôle de celui qui part sur une mauvaise note, dans un mauvais film ou une mauvaise pièce. Celui qui ne s'est pas donné une chance de connaître les joies et les bonheurs insoupçonnés, inattendus que la vie peut apporter. Car tout peut arriver et aussi le meilleur. Pour les uns, c'est les amis, pour les autres de bonnes études, une passion, des amours, le boulot ..A chacun de trouver sa voie. Il faut juste s'en donner le temps. Qu'est-ce que ça coûte de se donner un peu de temps ? Certes ce n'est pas facile, on s'égare, on tâtonne, on bute, on tombe, on se fait mal. Personne n'a dit que c'était facile. Mais si on se relève alors ..La vie c'est un peu comme apprendre le vélo : on galère, on croit qu'on ne va jamais y arrivé et puis un jour, allez savoir pourquoi, on trouve son équilibre et la route nous appartient.
Aujourd'hui est peut être fade. Demain le sera peut être plus encore. Mais après demain ? Qui sait ce que sera après demain ? Celui qui se suicide ne le saura jamais. Celui qui choisit de vivre se donne une chance, celle qu'après demain soit mieux. Refuser de baisser les bras, refuser de se laisser anéantir par le destin même si l'on n'a plus l'envie de se battre et d'y croire, c'est se donner une chance de prendre une revanche sur la vie. C'est quand même plus cool de faire la nique à ses emmerdes que de se laisser bouffer par eux.
Tout le monde s'est dit un jour que sa vie était nulle, à chier, que ça ne marcherait jamais et que ça ne valait vraiment pas la peine de continuer. Mais quand tout va mal, qu'est-ce qu'on a à perdre à vivre un jour de plus plus un jour de plus ? Qu'est-ce qu'on a à perdre à se défoncer pour que ça aille mieux ? Rien puisqu'on croit être au fin fond du trou. On a donc tout à gagner. Celui qui est entre quatre planches six pieds sous terre, lui n'a plus rien à gagner, il a tout perdu, même ce qu'il croyait ne jamais pouvoir perdre. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus éclatant quand on a 15 ans.
Il y a un truc à faire quand ça ne va pas : parler, mettre des mots sur sa souffrance, aller se confier à un parent, un ami, un prof, un doc, à quelqu'un. Car il y aura toujours quelqu'un pour écouter, il faut juste lui donner sa chance.
Et puis qu'est-ce qu'on a à perdre ? Rien. Qu'est-ce qu'on a à gagner ? Tout car ça ne peut pas être pire.
Imaginez un bourgeon. Il peine à s'ouvrir car il fait trop ci et pas assez de ça. Si on coupe sa tige sans lui avoir laisser le temps de s'épanouir, le bourgeon ira pourrir dans un coin et privera le monde de toutes les beautés qu'il aurait pu offrir. Pas classe. Par contre si on laisse le temps au bourgeon de se développer, il offrira peut être une belle fleur au parfum enivrant. Certes ce n'est pas sûr, mais un peut être vaut mieux qu'un rien du tout. Qu'est-ce qu'on a à perdre. Rien puisqu'on a tout à gagner.
Un film m'a profondément marqué : Forrest Gump. La maman de Forrest disait : « la vie c'est comme un boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Pour avoir englouti beaucoup de boites de chocolat, j'ai appris qu'on finit toujours par tomber sur un chocolat fondant qui vous éclabousse le palais de son onctueux parfum et qui tapisse votre gorge d'un goût à en faire saliver les dieux. Pourtant avant de tomber sur ce petit miracle, je m'en suis tapé des trucs dégueux à donner l'envie de jeter la boite. Mais je ne l'ai pas fait et je me suis régalé après.
Alors quand ça ne va pas, pas de connerie, on en parle. On commence quand ?

Ecrit par Skipp', le Samedi 7 Mai 2005, 11:11 dans la rubrique "@ctualité".


Commentaires :

  Etoile-Filante
Etoile-Filante
07-05-05
à 13:17

:)