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--> Sujet: L’auteur cite trois exemple d’amateurs « qui ont dépassé les professionnels ». A voter tour, montrez en action un personnages réelle ou imaginaire qui excelle, en dehors de son métier, dans une activité artistique ou manuel.
Il est dix-sept heures ! François Pignon regarde l’heure sur l’écran de son ordinateur, ferme tous les programmes et l’éteint. Il descend rapidement les escaliers et se dirige vers la bouche de métro de l’Esplanade de la Défense, là où il travaille. Il rentre chez lui, mais avant, il s’arrête chez un petit commerçant à qui il lui achète une dizaine de boite d’allumettes et de colles. Il ouvre la porte et écoute les messages du jour sur son répondeur. Il n’y en a aucun. Il se dirige alors vers la porte qui donne sur son petit atelier, assez luxueux, où tout est très bien rangé. Sur des étagères placées tout le long du mur, il contemple sereinement ses chefs-d’œuvre, surveillant le moindre petit défaut, une allumette décollées, une structure trop penchée. Il faut dire que monsieur Pignon est toujours très calme et qu’il ne s’emporte jamais. D’ailleurs, la plupart du temps, dans son bureau, des collègues viennent le charrier : « alors François avec tes allumettes ? » ou encore « n’as-tu pas avaler d’allumettes ? ». Il sait être capable. Mais, s’il ne s’emporte jamais sur les réflexions des ses amis, peut-être est-ce par ce qu’il ne comprend pas ? Toujours est-il que Pignon a de la patience, comme le jour où il s’est couché à quatre heures du matin, en essayant de coller une allumette. Il fit de nombreux essai, il passa presque toute la nuit, quand soudain quand le soleil commençait à se lever, il remarqua que ce n’était pas une bouteille de colle qu’il avait achetée mais une burette d’huile. Il en avait de la patience « Le » François ! Mais, il était surtout dépourvu d’un brin d’intelligence. Mais moi, je restais toujours en admiration devant les ouvrages qu’il me présentait, le Golden Gates, La Tour Eiffel, L’Arc de Triomphe et dernièrement, le Big Ben, avec d’après son comptage dix-milles neufs-cent soixante-deux allumettes soit soixante-quatre boites environ. Aujourd’hui, il était occuper à trier les allumettes, à allumer les têtes (puis les éteindre), vérifier la taille et l’épaisseur de chaque bâtonnet. Il regarde son plan, compte les allumettes. En ce moment, il est sur le point de finir la statue de Liberté. « Pas celle de New-York, disait-il, mais celle de Paris ! ». Moi, je croyais que les deux étaient pareilles ! Il ne lui faut plus que cent-trois allumettes, pour faire la torche. Il était très soigneux dans ses montages, on ne voyait jamais une pointe de colle dépasser. Il a finit de les trier, il regarde bien le plan qu’il a lui-même tracé, il fixe d’abord les éléments, puis il les assemble sur la maquette. Comme un maçon, il choisit lui-même par où commencer, voilà le bas de la torche créé. Il la glisse dans la main de la Statue. Il choisit ses allumettes, il assemble de nouveaux six allumettes ensembles, dépose une pointe de colle sur la base de la torche déjà soudée dans la main, et il recommence cela encore une dizaine de fois. Il est maintenant sur le point de faire la flamme, le plus dur, à mon avis, il observe attentivement son plan, casse des allumettes en deux, les fixes ensemble perpendiculairement. Il associe cela à d’autres allumettes, la flamme prend alors petit à petit une forme, très ressemblant à la réalité. Il ne lui reste plus que cinq allumettes à mettre, pour faire le sommet de la flamme. Voilà, la statue, est complète. Il pousse rapidement un « ouf ! » de soulagement. Mais, il entend un craquement, dans sa structure. Il remarque l’endroit. C’était le bout d’une allumette qui était mal fixée. Il remet une pointe de colle, ausculte à nouveau sa statue, s’éloigne, puis regarde de loin son nouveau prodige. Il aura mis pas moins de soixante-quinze heures pour créer pour sa création, une semaine entière, après ses heures de travail au ministère, un week-end entier aussi ! Il va chercher son appareil photo, place un carton décoré derrière la statue, et photographie son chefs-d’œuvre sous « toutes ces coutures », usant une pellicule entière. Il se prépare un café, fait sa toilette, s’habille, et se glisse dans son lit. Demain une journée chargée s’annonce, une réception le matin et une conférence l’après-midi, et tout çà sur l’invitation de monsieur Pierre Brochant. Ecrit par Skipp', le Samedi 20 Mars 2004, 14:54 dans la rubrique "Mes Textes".
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