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Une petite visite

Blog de Skippyremi http://skippyremi.joueb.com

Esprit et vérité [corrigé]

I - LES TERMES DU SUJET

Esprit : l'esprit est distinct du corps. Il désigne une faculté qu'a l'homme de distinguer le vrai du faux et de reconnaître des idées vraies des évidences. De même que les yeux permettent de voir la réalité empirique, de même l'esprit permet de "voir" le vrai (notion d'évidence, du latin videre, voir).
Recherche de la vérité : c'est une définition classique de la philosophie. Celle-ci, depuis Socrate au moins tente de dépasser les opinions, les "on-dit" et se définit par une quête de quelque chose d'universel et de permanent. Cette quête est personnelle, singulière : il s'agit d'une expérience de l'homme qui éprouve, met à l'épreuve les fruits de sa réflexion.

II - L'ANALYSE DU PROBLEME

La problématique du texte est formulée au moyen d'une analogie : pourquoi un homme veut-il voir de ses propres yeux pour croire à l'existence d'une réalité sensible alors qu'il se contente le plus souvent de suivre l'opinion d'autres hommes concernant la recherche spirituelle de la vérité ? Et pourtant, de même que l'homme a des yeux qui lui permettent de voir (vision = faculté du corps), de même il a un esprit qui lui permet de penser par lui-même (faculté de l'âme).
Ainsi ce texte exprime t-il un étonnement de l'auteur : les hommes ont la faculté de penser par eux-mêmes et pourtant ils ne l'exercent pas.

III - UNE DEMARCHE POSSIBLE

Le texte comprend deux parties, la deuxième analysant, conceptualisant la première. Les deux expriment l'étonnement que nous venons d'énoncer.
Dans une première partie ("Il est" [...] "ambula"), Malebranche exprime son jugement avec prudence ("il est assez difficile de comprendre", "sans doute") et en accord avec le sens commun (notions de plaisir, d'honneur, citation d'un adage latin). Dans une deuxième partie, l'auteur est plus analytique ("pourquoi ? "), plus radical ("le fou"), plus conceptuel enfin (il construit alors une analogie autours de la notion d'usare)
Une lecture critique du texte se devait de noter le statut singulier de cette analogie non justifiée mais accroissant l'étonnement commun, c'est une élaboration personnelle qui permet de dépasser le sens commun. C'est la thèse du texte.
Comment expliquer cette thèse non justifiée ? Malebranche tient pour évident que "l'esprit est infiniment au-dessus des yeux" ! Comment peut-il comparer l'esprit aux organes de la vision ? N'en fait-il pas un organe (spirituel certes), donc une chose ? Ne chosifie-t-il pas l'esprit ? NOtre lecture semble justifier par la ligne 3 : (l'esprit) "que Dieu leur a donné", l'esprit n'est pas un souffle, c'est pour ainsi dire une chose que dieu nous a donné.
Ainsi, ce qui permet à Malebranche de passer d'une comparaison entre les yeux et l'esprit (première partie) est un présupposé théologique implicite qui commande en fait toute l'argumentation.

IV - DES REFERENCES UTILES

Descartes Les méditations métaphysiques

Kant Critique de la raison pure

V - LES FAUSSES PISTES

Le rapport entre les deux parties, analytique, pour classique qu'il soit en philosophie, devait être vu (il n'y a pas de progression argumentative à proprement parler).

VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR

Le texte est plus difficile qu'il n'en a l'air. Derrière la critique de l'opinion et l'exigence de penser par soi-même, se cachait un présupposé à mettre en évidence, et qui seule justifiait la thèse paradoxale.