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Blog de Skippyremi http://skippyremi.joueb.com

Histoire, composition : L'émancipation des colonies [corrigé]


I - PRESENTATION DU SUJET

Le sujet appartient à la première partie du programme : l'Histoire du Monde depuis 1945. La formulation du sujet est très détaillée ; elle appelle donc un traitement très complet. Il faut bien sûr traiter la décolonisation, mais pas seulement.
Il faut analyser les conséquences du processus de décolonisation, voir comment les pays émancipés ont négocié ce tournant majeur de leur histoire et ont tenté de s'associer ensuite.
Le mot clé du sujet est "l'émancipation". Il suppose un mouvement lent, progressif et qui est venu des peuples colonisés eux-mêmes.
La date-clé de l'indépendance, si elle est fondamentale, appartient cependant à un processus plus large : c'est la fin d'une époque pour les métropoles, mais le début de l'autonomie pour les ex-colonies. La chronologie d'accompagnement confirme cet aspect du sujet.
Les bornes chronologiques proposées ne posent pas de problème particulier. La fin de la Seconde Guerre Mondiale a vu l'explosion des revendications indépendantistes dans de nombreuses colonies. Trente ans plus tard, la décolonisation s'achève avec les dernières indépendances.
Il faudra montrer que ce mouvement d'émancipation a adopté des formes et des rythmes variés. Mais dans tous les cas, on voit deux temps s'enchaîner : celui de l'indépendance, puis celui de l'entrée sur la scène internationale.
Le sujet appelle un plan en deux parties. Il n'était pas conseillé ici de compliquer la problématique en traitant ensemble l'indépendance et l'organisation des pays dans un plan typologique. Le plan adapté traite d'abord la décolonisation, puis les "tentatives d'organisation". Il faut d'ailleurs remarquer le terme de "tentatives" qui suggère les limites du processus d'organisation des ex-colonies.
La problématique pose la question de l'émergence du Tiers monde et de l'arrivée de nouveaux Etats dans le concert des nations. Avec une étape préalable indispensable : la conquête de l'indépendance. Les peuples colonisés s'émancipent en deux temps : d'abord vis à vis de leur métropole, puis en réclamant une place et une voix sur la scène internationale.

II - LES CONNAISSANCES ESSENTIELLES

On pouvait traiter le sujet selon le plan suivant :

A - L'INDEPENDANCE DES COLONIES DANS LE MONDE DEPUIS 1945

1. En Asie

La décolonisation mondiale commence en Asie et s'effectue sur ce continent, en une dizaine d'années seulement. Elle concerne ici environ un tiers de l'humanité.
Rappeler les dates-clés :
1947 : indépendance de l'Inde et du Pakistan, de Ceylan et de la Birmanie.
1954 : indépendance de l'Indochine.

Ces deux émancipations illustrent des méthodes et des rythmes différents dans l'accès à l'indépendance.
Dans le cas de l'Inde, les revendications indépendantistes déjà fortes avant la Seconde Guerre mondiale, ne recevaient à l'époque aucun écho positif. Mais en 1945, la Grande Bretagne doit constater la montée du nationalisme indigène sous l'égide de leaders d'exception (Gandhi, Nehru, Jinnah). La "méthode britannique" se dessine en Asie : la métropole accorde l'indépendance à ses colonies, sans conflit, et ces derniers adhèrent, pour la plupart, au Commonwealth, ce qui permet à la Grande-Bretagne de conserver son influence sur le continent. Des violences accompagnent cependant l'émancipation, en particulier avec la partition entre Inde et Pakistan, et l'assassinat de Gandhi (1948).
D'autres colonies d'Asie s'émancipent par la guerre : c'est le cas des Indes néerlandaises et de l'Indochine.
La guerre d'Indochine (1946-1954) révèle un blocage dans l'attitude de la métropole française. Pour des raisons économiques et stratégiques, la France refuse de "lâcher" les deux fleurons de son empire : l'Indochine pour l'Asie, l'Algérie en Afrique. Mais le mouvement lancé par Hô Chi Minh en 1945 avec la proclamation de l'indépendance du Viet-Nam, se poursuit. Malgré les moyens engagés, la France perd la guerre à Diên Biên Phu. Les accords de Genève entérinent l'indépendance du Laos, du Cambodge et partagent le Viet-Nam en deux. Au Nord, un état communiste, au Sud un état nationaliste soutenu par les Etats-Unis. Cette division porte en elle un nouveau conflit : la guerre du Viet-Nam.

2. En Afrique

L'élan d'émancipation apparaît d'abord au Maghreb, dans les colonies et protectorats français. En Algérie, comme en Indochine, la France refuse d'accéder aux revendications indépendantistes du FLN. Les liens entre la métropole et sa première colonie sont très forts et la séparation paraît impensable en France dans la plupart des esprits. La guerre qui commence en 1954, voit la multiplication des massacres et des représailles. Elle plonge la France dans une profonde crise morale. En 1957, la bataille d'Alger qui tente de briser les réseaux nationalistes, voit l'emploi de la torture.
En Afrique noire, au contraire, ainsi qu'au Maroc et en Tunisie, la France accorde l'indépendance pacifiquement (Maroc et Tunisie 1956, Afrique noire 1960).

3. Les dernières indépendance

Les colonies portugaises font alors exception par leur émancipation tardive (1975), obtenue après des années de guérilla.

B - LES TENTATIVES D'ORGANISATION JUSQU'EN 1975

1. Naissance et affirmation du Tiers monde

Après les indépendances, les ex-colonies cherchent leur place sur la scène internationale. Dans un contexte de guerre froide, où le monde est dominé par les deux "grands" (URSS-Etats-Unis) et leur bloc respectif, ils cherchent une troisième voie. Apparaît alors l'idée du "Tiers monde" (rappeler son origine : la Révolution Française).
A Bandung (Indonésie) a lieu la première conférence qui les réunit (1955). Le Tiers monde, formé des pays en voie de développement, s'installe dans le concert des nations. Avec ses forces et ses faiblesses : environ 50 % de la population mondiale mais seulement 8% des richesses.
Evoquer les leaders : Nehru, Nasser, Zhou Enlai.
Le colonialisme est condamné, la décolonisation de l'Afrique encouragée. Et le Tiers monde affirme son autonomie vis-à-vis des deux blocs, par la politique du non alignement. C'est la fin du monde bipolaire.
Suivent d'autres conférences internationales : Belgrade en 1961, Alger en 1973. La création de l'OUA (Organisation de l'unité africaine) en 1963 s'inscrit aussi dans ce cadre.

2) Le problème du sous-développement

Après les conditions politiques de leur libération, les ex-colonies s'engagent dans leur construction économique. Le retard pris est souvent considérable (expliquer les colonies sous perfusion en termes d'équipements et d'accès aux savoirs).
En 1964, la CNUCED est créée pour s'attaquer à ce problème (conférence des Nations Unies pour la coopération et le développement). Elle doit se charger d'organiser l'aide aux pays les plus pauvres. En 1968, elle proclame le droit au développement et aux échanges équitables.
Les années 60 et 70 se caractérisent ainsi par une tentative, après les indépendances, d'harmoniser le développement mondial. La décennie suivante révèle les limites de cette méthode.

3) Les limites

Elles sont d'abord politiques puisque marquées par des transitions difficiles. Il y a des guerres civiles (ex-Congo belge), des conflits frontaliers (entre le Maroc et la Mauritanie par exemple). On assiste aussi à des conflits interethniques ou à des conflits religieux comme au Soudan. De nouveaux liens de dépendance apparaissent sur les plans politique et économique. On parlera de néocolonialisme. Malgré le non-alignement, la guerre froide n'épargnera pas le Tiers monde, comme au Vietnam. La démocratisation va échouer et le non-alignement, fondé sur le neutralisme, disparaît après la conférence d'Alger (1973) pour faire place à la question du sous-développement.

CONCLUSION

Le sujet, très vaste, demande de maîtriser correctement la seconde moitié du XXe. Le risque est ici, soit de ne pas terminer un devoir forcément très long, soit de se limiter à la question de la décolonisation.